Meurtre en direct sur les réseaux sociaux: six hommes mis en examen
Six hommes interpelés mardi dans l'enquête sur le meurtre, diffusé en direct sur des messageries, d'un jeune de 19 ans dans le Gard en juillet sur fond de trafic de drogue ont été mis en examen vendredi, a annoncé la procureure de Nîmes.
Les faits "avaient suscité une vague d'effroi national", a souligné la magistrate, en rappelant le "meurtre par balle d'un jeune homme ligoté" dont le cadavre en partie calciné avait été retrouvé par des promeneurs dans un village à une trentaine de kilomètres de Nîmes, a souligné Cécile Gensac lors d'un point presse.
La victime, originaire de Tremblay-en-France (Seine-Saint-Denis) était arrivée le 12 juillet à Nîmes et avait ensuite "tenté durant trois jours de s'adonner à la revente de stupéfiants, notamment à Pissevin", l'un des quartiers de Nîmes les plus gangrénés par les trafics de stupéfiants.
Il a pu "être suspecté de collusion avec d'autres réseaux par les membres du réseau local", a souligné Mme Gensac.
Après le coup de filet de mardi, huit personnes avaient été placées en garde à vue pour "des faits faisant encourir la réclusion criminelle à perpétuité".
Il s'agit notamment des chefs de meurtre et complicité de meurtre en bande organisée, participation à une association de malfaiteurs, diffusion de l'enregistrement d'images relatives à la commission d'une atteinte volontaire à l'intégrité de la personne, a-t-elle énuméré.
Deux d'entre elles ont été remises en liberté, faute d'éléments probants.
Aux six autres, dont un mineur de 17 ans et 11 mois et de cinq hommes âgés entre 18 et 27 ans, il est reproché "d'avoir participé à des actes en amont ayant permis la réalisation du meurtre ou encore d'avoir participé au meurtre et à sa mise en ligne", a expliqué la procureure.
Un des majeurs, dont le casier judiciaire comporte "19 condamnations", dont 14 lorsqu'il était mineur, "a fait l'objet d'un placement en détention provisoire après avoir été mis en examen pour l'ensemble des faits".
Le mineur et deux jeunes majeurs ont été mis en examen du chef d'association de malfaiteurs, destruction par moyens dangereux en bande organisée et enregistrement et diffusion d'images d'infractions portant atteinte à l'intégrité physique, et placés en détention provisoire.
Un autre suspect, mineur au moment des faits, est visé pour "association de malfaiteurs" et a également été placé en détention provisoire. Enfin, le dernier homme a été "placé sous contrôle judiciaire après avoir été mis en examen du chef d'association de malfaiteurs".
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