En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies pour réaliser des statistiques d'audience et vous proposer des services ou publicités adaptés à vos centres d'intérêt.
  Votre navigateur (${ userBrowser.name + ' ' + userBrowser.version }) est obsolète. Pour améliorer la sécurité et la navigation sur notre site, prenez le temps de mettre à jour votre navigateur.      

J-1 avant le marathon budgétaire, les forces politiques fourbissent leurs armes

| AFP | 359 | Aucun vote sur cette news
Des députés lors d'un débat à l'Assemblée nationale à Paris le 24 octobre 2024
Des députés lors d'un débat à l'Assemblée nationale à Paris le 24 octobre 2024 ( JULIEN DE ROSA / AFP/Archives )

A la veille d'un débat budgétaire inédit sous la Ve République, les forces politiques, tout en promettant de jouer le jeu du parlementarisme, continuent à fourbir leurs armes pour tenter de modifier la copie du gouvernement et d'arracher des victoires.

Pour la première fois depuis 1958, les parlementaires vont débattre dans un contexte très particulier: non seulement le gouvernement ne dispose pas de majorité à l'Assemblée, mais il a renoncé à l'article 49.3 de la Constitution qui lui a permis depuis 2022 de faire adopter, sans vote, tous les budgets.

Les passes d'armes vont débuter lundi: l'examen de la première partie du projet de loi de finances pour 2026, consacrée aux recettes de l'Etat, démarre en commission à l'Assemblée où quelque 1.800 amendements ont été déposés.

Dans l'hémicycle les députés repartiront de la copie initiale du gouvernement, mais le passage en commission servira tout de même de révélateur des positions des uns et des autres.

"Pas d'illusions"

Les groupes ont promis de ne pas faire d'obstruction afin de ne pas dépasser les délais constitutionnels pour voter les budgets.

Mais que ce soit pour celui de l'Etat ou de la Sécurité sociale, chacun va tenter d'arracher des victoires puisque, sans 49.3 possible, c'est la version amendée, issue des débats, qui sera théoriquement soumise au vote à la fin de l'année.

La gauche, PS en tête, espère notamment revenir sur l'année blanche, le gel des prestations sociales et compte réintroduire la taxe Zucman sur les hauts patrimoines.

Le premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure, le 10 octobre 2025 à l'Elysée, à Paris
Le premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure, le 10 octobre 2025 à l'Elysée, à Paris ( Ludovic MARIN / AFP )

"Avec ce gouvernement, on va avoir un dialogue permanent où ils seront ce qu’ils sont, la droite, et nous serons ce que nous sommes, la gauche. C’est la meilleure façon de dégonfler l’extrême droite", veut croire le premier secrétaire du PS Olivier Faure dans un entretien à Mediapart.

Le président de la Commission des Finances de l'Assemblée, l'Insoumis Eric Coquerel, lui, ne veut pas se faire d'"illusions" : "il n'y aura pas de majorité pour passer beaucoup des mesures" voulues par la gauche. Au final, l'objectif de La France insoumise sera donc de "battre", ne pas voter, ce budget.

A droite, malgré leurs divergences, Les Républicains promettent de lutter contre les hausses d'impôts et pour une baisse de la dépense publique.

Et le Rassemblement national pourrait remettre sur la table la suppression de l'Aide médicale d'Etat pour les sans-papiers, une ligne rouge pour la gauche.

"Appel à la lucidité"

Face à cela, le camp gouvernemental appelle au compromis.

La ministre chargée des Comptes publics Amélie de Montchalin le 15 octobre à l'Assemblée
La ministre chargée des Comptes publics Amélie de Montchalin le 15 octobre à l'Assemblée ( Alain JOCARD / AFP/Archives )

"Ne pas avoir de budget serait un aveu d'impuissance collective énorme", a mis en garde la ministre chargée des Comptes publics Amélie de Montchalin, son collègue à l'Economie Roland Lescure lançant "un appel à la lucidité" et "la responsabilité".

La dette française apparaît de plus en plus vulnérable sur les marchés.

( Valentina BRESCHI, Sylvie HUSSON / AFP )

Vendredi, l'une des plus grandes agences de notation, S&P Global Ratings, a abaissé d'un cran la note de la France, invoquant une incertitude "élevée" sur les finances publiques. Fitch avait dégradé sa note en septembre et la décision de Moody's est attendue vendredi.

La promesse de suspension de la réforme des retraites, enjeu majeur pour permettre à Sébastien Lecornu de se maintenir, continue d'agiter la classe politique.

"Je considère que cette suspension est en réalité une abrogation. Le débat est à présent renvoyé à l'élection présidentielle", affirme Olivier Faure.

Mais le gouvernement a fait le choix d'inscrire cette promesse dans un amendement au projet de loi de financement de la Sécurité sociale. Et certains craignent que cette voie lui permette de ne pas acter la suspension en cas d'enlisement des débats et de recours à des ordonnances pour faire passer le budget.

"Il n'y a ni entourloupe ni plan caché", a assuré la porte-parole du gouvernement Maud Bregeon au Parisien, le Premier ministre "veut permettre à l'Assemblée de débattre".

Pas de quoi convaincre le RN et LFI qui demandent à Sébastien Lecornu "une lettre rectificative" permettant de modifier le projet de budget de la Sécu avant son examen.

"Cela fait partie des options que nous avons demandées au Premier ministre", a déclaré à l'AFP Pierre Jouvet, le secrétaire général du PS. "On regarde tout et on réfléchit à tout", a commenté de son côté un conseiller gouvernemental.

Cette piste n'est pas envisageable pour le président (LR) du Sénat Gérard Larcher, qui a estimé sur RTL/Public Sénat que cela "amputera de 15 jours" les débats à la chambre haute. Il a aussi mis en garde contre un éventuel recours aux ordonnances, une "négation du Parlement".

"Si ce sont des ordonnances qui font office de pseudo 49.3, la censure sera là", a aussi averti Olivier Faure.

 ■

Copyright © 2025 AFP. Tous droits de reproduction et de représentation réservés.

Toutes les informations reproduites dans cette rubrique (dépêches, photos, logos) sont protégées par des droits de propriété intellectuelle détenus par l'AFP. Par conséquent, aucune de ces informations ne peut être reproduite, modifiée, transmise, rediffusée, traduite, vendue, exploitée commercialement ou utilisée de quelque manière que ce soit sans l'accord préalable écrit de l'AFP. l'AFP ne pourra être tenue pour responsable des délais, erreurs, omissions, qui ne peuvent être exclus ni des conséquences des actions ou transactions effectuées sur la base de ces informations.

Votez pour cet article
0 avis
Note moyenne : 0
  • 0 vote
  • 0 vote
  • 0 vote
  • 0 vote
  • 0 vote
SUR LE MÊME SUJET
Publié le 25/10/2025

Cette vue aérienne montre la construction en cours d'un point d'accès canadien à la bibliothèque Haskell, qui est traversée par la frontière canado-américaine, marquée par des rochers, à…

Publié le 24/10/2025

L'agence de notation Moody's a maintenu vendredi la note souveraine de la France, tout en abaissant la perspective de "stable" à "négative", lançant ainsi un avertissement au pays ( Lionel…

Publié le 21/10/2025

Le CAC 40 a atteint un nouveau sommet historique mardi 21 octobre ( Ludovic MARIN / AFP/Archives )L'indice vedette de la Bourse de Paris a atteint mardi un nouveau sommet historique, profitant du…

À LIRE AUSSI SUR BOURSE DIRECT
Publié le 24/10/2025

Sur le plan statistique : France : Japon 1H30 Inflation de septembre Indice instantané PMI S&P des directeurs des achats des secteurs 2H30 manufacturier et des services…

Publié le 24/10/2025

Votre rendez-vous quotidien avec les petites et moyennes capitalisations ! Chaque jour, retrouvez l’analyse d’Eric Lewin sur les valeurs Small & Mid Caps du moment qui font l’actualité.

Publié le 24/10/2025

Bienvenue dans cette nouvelle vidéo 100% Marchés du 24 octobre ! Laurent, Responsable chez Next Momentum et Falko, Responsable Produits de Bourse BNP Paribas, vous proposent un résumé de…

Publié le 24/10/2025

Parrot a enregistré au troisième trimestre 2025 un chiffre d'affaires consolidé en repli de 19%, à 17 millions d'euros. Dans le détail, l'activité microdrones professionnels a généré un…