Procès de la sextape à Saint-Etienne: décision le 1er décembre

La défense du maire de Saint-Etienne, Gaël Perdriau, accusé d'avoir fait chanter un rival avec une vidéo intime, a plaidé la relaxe mardi au dernier jour du procès, dont le jugement sera rendu le 1er décembre.
Gaël Perdriau "n'a jamais eu la vidéo et aucun écrit ne montre qu'il a donné son aval à cette odieuse opération", a déclaré Me Jean-Félix Luciani, en demandant de déclarer son client non coupable "au bénéfice du doute".
L'édile de 53 ans, exclu des Républicains, "ne méritait pas ce qu'il a subi depuis trois ans", quand Mediapart a révélé l'existence d'une sextape circulant à la mairie de Saint-Etienne, a ajouté l'avocat.
Jugé depuis le 22 septembre à Lyon pour chantage, association de malfaiteurs et détournement de fonds publics, Gaël Perdriau a toujours contesté les faits qui lui sont reprochés.
"Je dis aux victimes et à leurs familles que je comprends leur souffrance, mais je n’en suis pas le responsable", a-il encore dit mardi, en référence principalement à son ancien premier adjoint, Gilles Artigues.
Ce centriste catholique opposé au mariage homosexuel a été filmé à son insu en janvier 2015 avec un prostitué dans une chambre d'hôtel à Paris.
Des membres de l'entourage du maire ont admis avoir comploté pour le piéger et ont assuré avoir agi avec l'aval de Gaël Perdriau qui, selon eux, voulaient "tenir" son premier adjoint dont il doutait de la loyauté.
Ils "ont été traités comme des témoins à charge, alors qu'ils sont des prévenus qui mentent pour tenter d’atténuer leur responsabilité, et ça marche !, a déploré Me Luciani.
Quant à l'enregistrement d'une conversation, où l'on entend Gaël Perdriau évoquer une diffusion de la vidéo compromettante "en petits cercles", il "pourrait peut-être faire apparaitre l’infraction de menace, mais elle ne peut pas être qualifiée de chantage ou de tentative", a plaidé l'avocat.
Concernant le versement de 40.000 euros de subventions à deux associations stéphanoises, qui ont ensuite rémunéré l'auteur du piège, Me Luciani a relevé qu'il n'y avait eu "aucune irrégularité" dans la procédure d'attribution de ces fonds publics et que la procureure avait requis la relaxe pour les couples qui dirigent ces organisations.
Elle a en revanche requis cinq ans de prison, dont trois ferme et non aménageable, ainsi que cinq ans d'inéligibilité avec exécution immédiate à l'encontre de Gaël Perdriau, qualifié de "décideur" dans ce dossier.
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