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"L'union des droites" continue de faire son chemin chez Les Républicains

| AFP | 193 | 5 par 1 internautes
L'ancien président Nicolas Sarkozy, le 26 novembre 2025 à Paris
L'ancien président Nicolas Sarkozy, le 26 novembre 2025 à Paris ( FRANCK FIFE / AFP/Archives )

Nicolas Sarkozy contre un "front républicain" anti-Rassemblement national, le patron de LR Bruno Retailleau pour une "union des droites" mais "dans les urnes": l'hypothèse d'un rapprochement entre droite et extrême droite gagne du terrain dans les esprits même si ses contours restent flous.

Dans "Le Journal d'un prisonnier", livre consacré à ses 20 jours de détention, en librairie mercredi, Nicolas Sarkozy rapporte un échange téléphonique avec Marine Le Pen.

"Vous associerez-vous à un quelconque front républicain " lors de futures échéances électorales?, lui aurait dit la cheffe de file du Rassemblement national. "Ma réponse fut sans ambiguïté : +Non, et de surcroît je l'assumerai en prenant le moment venu une position publique sur le sujet+", écrit l'ancien président.

Il ne s’arrête pas là. "Le chemin de reconstruction de la droite ne pourra passer que par l'esprit de rassemblement le plus large possible, sans exclusive et sans anathème", ajoute celui qui, en 2017 et 2022, avait publiquement appelé à voter pour Emmanuel Macron au second tour de la présidentielle face à Marine Le Pen.

Le président des Républicains (LR), Bruno Retailleau au Mans, le 10 octobre 2025
Le président des Républicains (LR), Bruno Retailleau au Mans, le 10 octobre 2025 ( JEAN-FRANCOIS MONIER / AFP/Archives )

De son côté, le président des Républicains (LR) Bruno Retailleau s'est adressé dimanche aux électeurs du parti d'extrême droite. Et, s'il ne croit pas à "une tambouille d'appareils", "vaine" à ses yeux, a-t-il dit sur BFMTV, il plaide pour une "union des droites" qui doit se faire "dans les urnes".

"Le Rassemblement national appartient à l'arc républicain, ce que n'est pas La France insoumise", a encore affirmé l'ex-ministre de l'Intérieur, qui plaide pour une candidature spécifique aux Républicains en 2027 - sans préciser si c'est lui qui portera les couleurs du parti.

En revanche, le président LR des Hauts-de-France Xavier Betrand a pris ses distances, assurant que pour sa part son "combat" tenait toujours "contre les extrêmes": "ni LFI ni Rassemblement national".

L'ancien Premier ministre Michel Barnier à Val d'Isère, le 1er décembre 2025 en Savoie
L'ancien Premier ministre Michel Barnier à Val d'Isère, le 1er décembre 2025 en Savoie ( ARNAUD FINISTRE / AFP/Archives )

Tout comme deux ex-Premiers ministres, Michel Barnier et Dominique de Villepin. "Il n'y aura pas d'alliance ni d'association avec les partis d'extrême droite", a balayé le premier sur TF1, même s'il a dit souhaiter "parler aux électeurs qui nous ont quittés".

Quant au second, il s'est dit "choqué" et a pointé "le risque d'une banalisation de ce qu'est le RN". "Nicolas Sarkozy bascule en marquant clairement sa volonté de banaliser le RN", a-t-il dit sur France Info.

L'idée d'une "union des droites" n'est pas nouvelle, mais elle semble de plus en plus visible à l'approche des municipales et à 18 mois de la présidentielle.

L'ancien patron de LR, Eric Ciotti, avait été le premier à franchir la ligne en s'alliant avec le Rassemblement national en 2024, s'attirant les critiques, y compris de M. Sarkozy.

"De Darmanin à Knafo"

Depuis, l'idée a fait du chemin.

Le patron des députés LR Laurent Wauquiez souhaite pour 2027 une primaire du macroniste "Gérald Darmanin à Sarah Knafo", l'eurodéputée du parti d'extrême droite Reconquête.

Le patron des députés LR Laurent Wauquiez à l'Assemblée nationale, le 31 octobre 2025 à Paris
Le patron des députés LR Laurent Wauquiez à l'Assemblée nationale, le 31 octobre 2025 à Paris ( Alain JOCARD / AFP/Archives )

Mais il ne plaide pas pour une alliance formelle avec le Rassemblement national, qui tournerait à l'avantage de ce dernier largement en tête des sondages.

De son côté, Bruno Retailleau a appelé, en octobre, lors d'une législative partielle dans le Tarn-et-Garonne, à ne pas donner "une voix" à la gauche face au candidat ciottiste, soutenu par le RN. Avant de critiquer, début décembre, le parti de Jordan Bardella et son "ADN socialiste".

L'approche des municipales ne clarifie pas la ligne d'un parti écartelé: à Marseille, Martine Vassal, candidate de la droite et du centre, soutenue par LR, a provoqué une polémique en esquivant une question sur une possible alliance avec le RN au second tour.

A Béziers, le sortant Robert Ménard fait face à une candidature du RN... dont il a pourtant lui-même été proche.

Ce méli-mélo se reflète aussi dans les sondages. Dans une enquête, publiée le 20 novembre par Odoxa pour Le Figaro, autant d'électeurs LR se déclaraient favorables à une alliance avec le RN qu'avec le camp présidentiel.

Laurent Wauquiez a tenté la semaine dernière d'esquisser une position collective en appelant à faire barrage à La France insoumise: "Cela veut dire voter blanc, ça veut dire voter pour ceux qui sont en face, quel que soit le parti", a-t-il expliqué.

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