En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies pour réaliser des statistiques d'audience et vous proposer des services ou publicités adaptés à vos centres d'intérêt.
  Votre navigateur (${ userBrowser.name + ' ' + userBrowser.version }) est obsolète. Pour améliorer la sécurité et la navigation sur notre site, prenez le temps de mettre à jour votre navigateur.      

L'Assemblée appelle à abroger la réforme des retraites, via un texte à portée symbolique

| AFP | 272 | 1 par 1 internautes
Vue générale de l'Assemblée nationale, à Paris le 2 décembre 2024
Vue générale de l'Assemblée nationale, à Paris le 2 décembre 2024 ( STEPHANE DE SAKUTIN / AFP )

Plus de deux ans après la promulgation de la réforme des retraites, l'Assemblée nationale a appelé jeudi à son abrogation, premier vote sur le sujet dans l'hémicycle, mais à la portée avant tout symbolique, que la gauche espère voir devenir un étendard de la contestation.

A quelques jours de la fin des travaux du "conclave" de partenaires sociaux censés plancher de nouveau sur les retraites, les députés ont adopté une résolution déposée par le groupe GDR (communistes et ultra-marins), lors d'une journée dédiée à ses textes.

A la tribune, le président du groupe Stéphane Peu a dénoncé le passage de l'âge légal de départ à 64 ans, adopté à l'époque sans vote, grâce à l'article 49 alinéa 3 de la Constitution. "La plus grande blessure démocratique depuis la négation du vote des Français lors du référendum de 2005", a-t-il lancé.

Adoptée par 198 voix contre 35, avec celles de la gauche, du Rassemblement national et d'une partie du groupe centriste Liot, la résolution n'aura aucune valeur normative. Mais les communistes espèrent en faire un levier politique pour ranimer la contestation, alors qu'une journée de manifestation et de grèves est justement organisée jeudi, à l'appel de la CGT.

Quelque 165 points de rassemblement sont prévus en France. A Paris, le cortège s'élancera à 14H00 depuis l'Ecole militaire et doit passer à proximité du lieu où la concertation sur les retraites se poursuit.

Le PCF veut l'abrogation ou le référendum

"Les Français ont de la mémoire et ils n'ont pas tourné la page", a affirmé M. Peu, - qui a commencé son discours devant un hémicycle largement vide.

Le chef du groupe communiste a exigé du gouvernement qu'il respecte le vote de la résolution, en abrogeant la réforme ou en convoquant un référendum. "Nous ne renoncerons jamais à revenir sur cette réforme injuste et injustifiée", a abondé son homologue LFI Mathilde Panot.

"La démographie et l'allongement de la durée de vie constituent des contraintes qui conditionnent les recettes et les dépenses de notre système de retraite. Que vous le vouliez ou non", a rétorqué Astrid Panosyan-Bouvet, ministre chargée du Travail.

"Vous nous dites +très bien, on va dans le mur, mais proposons une abrogation symbolique+", a piqué la députée macroniste Stéphanie Rist, dénonçant une "farce".

Le texte "affirme l'impérieuse nécessité d'aboutir à l'abrogation des mesures les plus régressives" de la loi du 14 avril 2023, à savoir "le recul de l'âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans et l'augmentation de la durée de cotisation portée à 43 annuités dès 2027".

"Une simple pétition de principe", a critiqué Théo Bernhardt (RN), reprochant à la gauche de ne pas avoir soutenu les initiatives de son groupe pour une abrogation.

Le RN mais aussi le groupe Liot et les Insoumis ont mené différentes initiatives parlementaires pour tenter d'obtenir un vote, sans succès. La dernière en date étant celle de LFI, fin novembre. La proposition de loi des Insoumis n'avait pu aboutir, victime de l'obstruction du camp gouvernemental.

Conclave

Le sujet des retraites a retrouvé une actualité en janvier, à la faveur du compromis noué entre le Premier ministre François Bayrou et le groupe PS à l'Assemblée.

Ces derniers ont accepté de ne pas censurer son gouvernement, contre un ensemble de promesses, dont la remise en chantier de la réforme des retraites.

Mais après l'enthousiasme a rapidement point la déception. Après avoir appelé à des discussions "sans totem ni tabou", le Premier ministre a successivement imposé l'objectif d'un équilibre financier en 2030, puis fermé la porte à un retour aux 62 ans. Les syndicats FO et CGT ont claqué la porte dès le début des discussions.

Les organisations restant autour de la table prévoient de clore leurs travaux le 17 juin. Pour l'instant, le Medef n'a exprimé aucune ouverture quant aux demandes des syndicats de salariés, qui veulent notamment obtenir des possibilités de partir plus tôt pour les femmes qui ont eu des enfants, ou pour les personnes ayant travaillé dans des conditions pénibles ou usantes.

Quant aux députés socialistes, ils agitent de nouveau la menace d'une censure du gouvernement Bayrou, si ce dernier ne soumet pas au Parlement un éventuel accord entre les partenaires sociaux.

 ■

Copyright © 2025 AFP. Tous droits de reproduction et de représentation réservés.

Toutes les informations reproduites dans cette rubrique (dépêches, photos, logos) sont protégées par des droits de propriété intellectuelle détenus par l'AFP. Par conséquent, aucune de ces informations ne peut être reproduite, modifiée, transmise, rediffusée, traduite, vendue, exploitée commercialement ou utilisée de quelque manière que ce soit sans l'accord préalable écrit de l'AFP. l'AFP ne pourra être tenue pour responsable des délais, erreurs, omissions, qui ne peuvent être exclus ni des conséquences des actions ou transactions effectuées sur la base de ces informations.

Votez pour cet article
1 avis
Note moyenne : 1
  • 0 vote
  • 0 vote
  • 0 vote
  • 0 vote
  • 0 vote
SUR LE MÊME SUJET
Publié le 08/06/2025

Jean-Philippe Tanguy à l'Assemblée nationale, à Paris, le 28 mai 2025 ( Thibaud MORITZ / AFP/Archives )Le député RN Jean-Philippe Tanguy a défendu dimanche "une pression politique" contre…

Publié le 04/06/2025

La cheffe de file des députés LFI Mathilde Panot le 28 mai 2025 à l'Assemblée nationale à Paris ( Thibaud MORITZ / AFP/Archives )Les députés Insoumis, soutenus par les écologistes,…

Publié le 03/06/2025

La commission des comptes de la Sécurité sociale se réunit à Bercy pour réfléchir "aux leviers" d'un retour à l'équilibre financier ( JOEL SAGET / AFP/Archives )Parlementaires, partenaires…

Publié le 03/06/2025

Critiquée de toutes parts dans l'hémicycle du Sénat, la réforme du scrutin municipal pour Paris, Lyon et Marseille semble promise à un rejet massif à la chambre haute ( MIGUEL MEDINA /…

Publié le 03/06/2025

Le Premier ministre François Bayrou (d) et le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, à l'Assemblée nationale à Paris, le 29 avril 2025 ( Ludovic MARIN / AFP/Archives )En manifestant…

À LIRE AUSSI SUR BOURSE DIRECT
Publié le 06/06/2025

La Bourse de New York a terminé en baisse jeudi, pénalisée par la dégringolade de Tesla sur fond de tensions entre Donald Trump et Elon Musk, en dépit de signes positifs dans les discussions…

Publié le 06/06/2025

Sur le plan statistique : Japon : 1h30 Dépenses des ménages d'avril (-0,8% attendu après +0,4) Allemagne : 8h00 Production industrielle d'avril (-0,9% attendu après +3) 8h00…

Publié le 06/06/2025

Les marchés actions européens ont clôturé quasiment à l'équilibre, au lendemain de la décision de politique monétaire de la BCE. Cet après-midi, les investisseurs ont pris connaissance des…

Publié le 06/06/2025

Conformément à une décision du conseil d’administration, Odiot SA va procéder à un regroupement de ses actions. Les modalités de cette opération sont : 100 actions anciennes d’une valeur…