Immigration: devant les militants RN, Orban dénonce "un échange organisé de populations pour remplacer le socle culturel de l'Europe"

Le Premier ministre hongrois Viktor Orban a comparé la politique migratoire européenne à "un échange organisé de populations pour remplacer le socle culturel" du continent, dans un discours musclé devant des militants de l'extrême droite européenne réunis dans le Loiret, à l'invitation du Rassemblement national.
Se targuant d'avoir su "repousser les migrants" dans son pays, quitte à encourir des sanctions de Bruxelles, M. Orban a clamé devant plusieurs milliers de personnes: "Nous ne les laisserons pas détruire nos villes, violer nos filles et nos femmes, tuer des citoyens pacifiques".
Dans ce discours prononcé en hongrois et traduit en direct en français pour les militants présents à Mormant-sur-Vernisson, le Premier ministre hongrois a clairement ciblé l'UE, assumant son rôle de "brebis galeuse de l'Union européenne", de "cauchemar de Bruxelles".
Il a exhorté le Rassemblement national à s'imposer dans les prochaines échéances électorales: "Sans vous, nous ne pourrons pas occuper Bruxelles (...) Nous ne pourrons pas sauver la Hongrie de la guillotine bruxelloise", a lancé Viktor Orban.
Il s'est exprimé au milieu de nombreux dirigeants européens d'extrême droite, parmi lesquels le vice-président du Conseil des ministres italien Matteo Salvini, le leader du parti espagnol Vox, Santiago Abascal, ainsi que les dirigeants des partis alliés tchèque, Andrej Babis, grec, Afroditi Latinopoulou, polonais, Krzysztof Bosak, estonien, Martin Helme, et belge, Tom Van Grieken. Le dirigeant d'extrême droite néerlandais Geert Wilders a lui adressé un message vidéo enregistré.
Dans la même veine que M. Orban sur l'immigration, Matteo Salvini a insisté sur la "menace" pesant sur l'Europe: "La menace pour nos enfants est une invasion de clandestins, principalement islamistes, financés et organisés dans le silence de Bruxelles", a-t-il affirmé à la tribune, appelant les "patriotes" européens à "travailler ensemble" pour "reprendre en main le destin et l'avenir de l'Europe".
Santiago Abascal a de son côté plaidé pour "redevenir souverains de décider qui entre sur notre territoire, souverains pour accompagner les familles européennes, pas pour les remplacer".
Marine Le Pen puis Jordan Bardella devaient de leur côté s'exprimer en clôture de cet événement, baptisé la "Fête de la victoire", un an après les élections européennes lors desquelles le RN est arrivé en tête.
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