En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies pour réaliser des statistiques d'audience et vous proposer des services ou publicités adaptés à vos centres d'intérêt.
  Votre navigateur (${ userBrowser.name + ' ' + userBrowser.version }) est obsolète. Pour améliorer la sécurité et la navigation sur notre site, prenez le temps de mettre à jour votre navigateur.      

Cryptos, Bourses, gestionnaires d'actifs... Bruxelles dévoile son projet de super gendarme financier

| AFP | 360 | Aucun vote sur cette news
La Commission européenne a souhaite confier à l'autorité européenne des marchés financiers Esma des pouvoirs renforcés en matière de régulation financière notamment pour les cryptomonnaies
La Commission européenne a souhaite confier à l'autorité européenne des marchés financiers Esma des pouvoirs renforcés en matière de régulation financière notamment pour les cryptomonnaies ( Giuseppe CACACE / AFP )

Confier à un puissant gendarme la surveillance d'une large partie des acteurs financiers de l'UE: c'est la mesure phare d'un projet dévoilé jeudi par Bruxelles qui pourrait bouleverser la régulation financière du continent, en quête d'autonomie face aux Etats-Unis de Donald Trump.

La Commission européenne a détaillé une série de propositions visant à confier à l'autorité européenne des marchés financiers Esma, une agence ayant pour l'instant un simple rôle de coordination, des pouvoirs renforcés au détriment des régulateurs nationaux.

Un premier pas vers la création d'un marché des capitaux européen unifié, à même de rivaliser avec les autres puissances financières mondiales, selon Bruxelles.

"Ne pas agir ne mènera qu'à une voie : une Europe qui investit trop peu, croît trop lentement et se fait distancer sur le plan géopolitique", a déclaré la Commissaire aux Services financiers Maria Luis Albuquerque, lors d'une conférence de presse.

Le projet envisage de transférer à l'Esma la supervision et l'octroi des licences d'exercice pour les prestataires de services liés aux cryptomonnaies. Ce rôle revient pour le moment aux autorités nationales, mais certains Etats sont accusés d'être trop laxistes.

L'Esma a relevé des manquements à Malte, où le secteur est florissant, et qui s'oppose logiquement à toute centralisation.

L'institution aurait aussi la charge de surveiller toutes les infrastructures de marchés "significatives", c'est-à-dire ayant une taille suffisamment importante ou des activités transfrontalières.

Cela concernerait les places boursières, mais aussi les chambres de compensation qui servent d'intermédiaire pour sécuriser et réaliser des transactions, ou les dépositaires centraux qui les enregistrent.

L'Esma aurait enfin "rôle de surveillance renforcé" des "grands groupes de gestion d'actifs". Elle pourrait aller jusqu'à suspendre les permis européens des fonds en cas de manquement grave de leur gestionnaire et d'inaction des autorités locales.

Pour assurer ces missions, l'Esma, qui réunit les représentants des autorités nationales avec un rôle surtout consultatif, serait dotée d'un nouvel exécutif indépendant, avec des pouvoirs renforcés.

Le projet pourrait provoquer un vif débat entre Etats membres.

Si la France pousse pour donner plus de pouvoir à l'Esma, basée à Paris, le Luxembourg, place forte de la gestion d'actifs en Europe, tient à conserver une régulation nationale adaptée aux demandes locales.

L'Allemagne qui cherche à préserver la place de Francfort, se dit favorable "à un renforcement de la convergence", mais veut que cela "apporte une valeur ajoutée", a indiqué son ministère des Finances à l'AFP avant la publication de cette proposition.

 ■

Copyright © 2025 AFP. Tous droits de reproduction et de représentation réservés.

Toutes les informations reproduites dans cette rubrique (dépêches, photos, logos) sont protégées par des droits de propriété intellectuelle détenus par l'AFP. Par conséquent, aucune de ces informations ne peut être reproduite, modifiée, transmise, rediffusée, traduite, vendue, exploitée commercialement ou utilisée de quelque manière que ce soit sans l'accord préalable écrit de l'AFP. l'AFP ne pourra être tenue pour responsable des délais, erreurs, omissions, qui ne peuvent être exclus ni des conséquences des actions ou transactions effectuées sur la base de ces informations.

Votez pour cet article
0 avis
Note moyenne : 0
  • 0 vote
  • 0 vote
  • 0 vote
  • 0 vote
  • 0 vote
SUR LE MÊME SUJET
Publié le 05/12/2025

Le premier groupe bancaire espagnol, Santander, a accepté vendredi de payer une amende de 22,5 millions d'euros pour clore, au terme d'années de procédure, une affaire de blanchiment impliquant…

Publié le 05/12/2025

Un sac Hermès "Le Birkin Voyageur" ayant appartenu à l'actrice Jane Birkin, exposé le 2 décembre 2025 à Abu Dhabi. Il a été vendu aux enchères le 5 décembre pour près de 2,5 millions…

Publié le 03/12/2025

La filiale française de l'opérateur de carte bancaire American Express s'est vu infliger une amende de 1,5 million d'euros pour non-respect de la législation en matière de cookies ( MARIO TAMA…

Publié le 02/12/2025

L'Oeuf d'Hiver des Romanov, créé par Fabergé, présenté à Londres par Christie's le 27 novembre 2025 avant sa mise aux enchères ( HENRY NICHOLLS / AFP )L'Œuf d'Hiver de la famille…

À LIRE AUSSI SUR BOURSE DIRECT
Publié le 09/12/2025

La Bourse de New York a clôturé en baisse lundi, adoptant une attitude prudente dans l’attente de la décision de la Réserve fédérale (Fed) concernant ses taux directeurs, ainsi que de toute…

Publié le 09/12/2025

Ce matin, Tokyo a pris 0,14%, Shanghai lâche 0,37% et Hong Kong 1,41%

Publié le 10/12/2025

Sur son exercice 2025 clos le 31 octobre, le produit brut des jeux de Groupe Partouche s’est élevé à 748,3 millions d’euros, en hausse de 5,1%. En France, la société a profité d’une…

Publié le 10/12/2025

A la veille de la décision de la Fed sur sa politique monétaire, les indices américains ont terminé la séance en ordre dispersé, mais proche de l’équilibre. Le scenario attendu est une baisse…