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La valeur du jour en Europe - En phase de restructuration de son activité acier, Thyssenkrupp anticipe de fortes pertes

| AOF | 157 | Aucun vote sur cette news
La valeur du jour en Europe - En phase de restructuration de son activité acier, Thyssenkrupp anticipe de fortes pertes
Credits  ShutterStock.com


Thyssenkrupp (-8,46% à 8,66 euros) recule à Francfort après la publication ce mardi matin de résultats annuels mitigés sur son exercice 2024/2025 et l'annonce de perspectives alarmantes sur le prochain. Face à des conditions de marché difficiles qui persisteront, le groupe de sidérurgie allemand anticipe une perte nette entre 400 et 800 millions d'euros. Cette probable perte comprend la mise en place de provisions pour la restructuration de sa branche acier en Europe (Steel Europe). Les ventes pourraient se replier de 2% et au mieux, progresser de seulement 1%.

Pour l'exercice 2025/2026, Thyssenkrupp prévoit un Ebit ajusté compris entre 500 et 900 millions d'euros, une fourchette bien inférieure au consensus de 920 millions d'euros. "L'atteinte d'un niveau situé dans cette fourchette devrait être soutenue principalement par les effets des mesures de restructuration déjà engagées et par de nouvelles actions dans le cadre du programme de performance APEX", souligne le conglomérat allemand.

En outre, le free cash-flow avant fusions-acquisitions est attendu négatif entre 300 et 600 millions d'euros. Cette prévision inclut des sorties de trésorerie d'environ 350 millions d'euros liées à la restructuration, principalement dans les divisions Automotive Technology (ingénierie dans l'automobile) et Steel Europe.


Accord de restructuration avec IG Metall

Ces prévisions annoncées font suite à un accord collectif de restructuration trouvé et officialisé la semaine dernière entre Thyssenkrupp Steel et IG Metall (syndicat professionnel allemand qui représente les ouvriers de l'industrie métallurgique). Cet accord court jusqu'au 30 septembre 2030.

Comme annoncé en novembre 2024 dans un communiqué, Thyssenkrupp Steel prévoit de réduire sa production d'acier de 11,5 millions de tonnes à 8,7-9 millions, et de supprimer 5000 postes et d'externaliser 6000 postes d'ici 2030, en évitant les licenciements économiques.

"La mise en œuvre de nos programmes d'efficacité et de réduction des coûts dans tous les segments d'activité est cruciale pour l'évolution de nos résultats. Il s'agit désormais de maintenir ce cap et de rester constants dans l'exécution de nos mesures", a déclaré Dr Axel Hamann, directeur financier de Thyssenkrupp.


A moyen terme, le groupe se montre rassurant. Il vise toujours une marge d'Ebit ajusté de 4 à 6%, un free cash-flow avant fusions-acquisitions nettement positif, ainsi que des versements de dividendes fiables pour ses actionnaires.

Concernant ses résultats sur l'exercice 2024/2025, le groupe sidérurgiste allemand a vu son activité reculer dans un environnement de marché durablement difficile, tant sur le plan de sa transformation stratégique que de sa performance opérationnelle.

Le chiffre d'affaires du groupe a reculé de 6% pour s'établir à 32,8 milliards d'euros contre 35 milliards d'euros l'an dernier. Le repli des ventes s'explique principalement par une demande plus faible et des prix plus bas au sein des activités "Materials Services" (activité de négoce de matériaux) et "Steel Europe".

Retour aux bénéfices et free cash-flow toujours positif

En revanche, l'Ebit ajusté a augmenté à 640 millions d'euros contre 567 millions d'euros un an avant. "Cette hausse provient principalement de l'amélioration significative des résultats de sa division Decarbon Technologies (segment regroupant les technologies essentielles à la transition vers des sources d'énergie plus durables), due notamment à des effets ponctuels positifs (par exemple dans l'ingénierie d'usines chimiques) et à une diminution des coûts additionnels exceptionnels", explique le groupe.

Sur cet exercice, l'Ebit s'est amélioré sur un an dans le segment Steel Europe, bénéficiant notamment de la baisse des coûts des matières premières, d'une diminution des dotations aux amortissements et dépréciations à la suite de pertes de valeur, ainsi que d'effets ponctuels positifs.

Surtout, Thyssenkrupp a renoué avec les bénéfices. Suite à une perte de 1,506 milliard d'euros en 2023/2024, le groupe enregistre un résultat net de 465 millions d'euros, après déduction des intérêts minoritaires. Par action, le bénéfice ressort à 0,75 euro contre une perte de 2,42 euros un an avant.

Par rapport à l'exercice précédent, le free cash-flow avant fusions-acquisitions a augmenté de 253 millions d'euros pour atteindre 363 millions d'euros, restant positif pour la troisième année consécutive. "Cette évolution positive s'explique notamment par une meilleure libération de liquidités au niveau du besoin en fonds de roulement net (BFR), ainsi que par la contribution nettement plus élevée de la division navale TKMS (Thyssenkrupp Marine Systems) liée aux commandes de construction neuve".


La présentation d'ACES 2030 – le nouveau modèle stratégique d'avenir du groupe allemand – a défini le cadre de sa réorientation. thyssenkrupp AG deviendra alors une holding financière, tandis que ses activités doivent être transformées en entités autonomes, ouvertes à des investissements de tiers. Les premiers jalons ont déjà été franchis avec succès.

C'est d'ailleurs le cas avec TKMS qui a fait ses premiers pas en Bourse le 20 octobre dernier.

Au début du mois d'août, l'assemblée générale de Thyssenkrupp avait approuvé cette scission avec sa division navale. Dans le cadre de cette transaction, Thyssenkrupp garde 51% de sa filiale, les 49% restants allant aux actionnaires à raison d'une action TKMS pour 20 actions de la maison-mère détenues.



source : AOF

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