En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies pour réaliser des statistiques d'audience et vous proposer des services ou publicités adaptés à vos centres d'intérêt.
  Votre navigateur (${ userBrowser.name + ' ' + userBrowser.version }) est obsolète. Pour améliorer la sécurité et la navigation sur notre site, prenez le temps de mettre à jour votre navigateur.      

Environnement: les pays incapables de s'entendre sur un rapport de l'ONU

| AFP | 164 | 1 par 1 internautes
Deux plateformes en mer du Nord, à 140 kilomètres à l'ouest de Stavanger, en Norvège, le 3 décembre 2019
Deux plateformes en mer du Nord, à 140 kilomètres à l'ouest de Stavanger, en Norvège, le 3 décembre 2019 ( Tom LITTLE / AFP/Archives )

Les gouvernements du monde, appelés à s'entendre sur les questions environnementales, mais très divisés sur l'avenir des énergies fossiles, se sont montrés incapables de se mettre d'accord sur un texte de l'ONU.

Le 7e rapport de l'ONU sur l'avenir de l'environnement, publié mardi, se veut une mise à jour scientifique des enjeux environnementaux dans le monde. La dernière édition de ce tour d'horizon publié par le Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE) datait de 2019.

Le "résumé pour les décideurs", condensé politique de plus de 1.000 pages de texte, doit être normalement validé par les gouvernements, qui en négocient chaque ligne avant publication, en même temps que le rapport lui-même.

Inger Andersen, directrice exécutive du Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE),  à Busan le 25 novembre 2024
Inger Andersen, directrice exécutive du Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE), à Busan le 25 novembre 2024 ( Anthony WALLACE / AFP/Archives )

Or, pour la première fois depuis le début des publications en 1997, les pays n'ont pas réussi à se mettre d'accord, selon l'ONU. "C'est regrettable", a déclaré à l'AFP la directrice exécutive du PNUE, Inger Andersen.

"Les États membres n'ont pas réussi à s'accorder sur un résumé du fait de discussions qui sont un peu difficiles", a déploré une source diplomatique française.

"On est sur un rapport qui traite de la triple crise, qui aborde tous les sujets, y compris des sujets qui aujourd'hui sont des sujets sur lesquels certains pays ont des problèmes sémantiques" et "pas seulement sémantiques", a-t-elle observé.

Cette "triple crise" fait référence au changement climatique, à la perte de la biodiversité et aux pollutions.

"Désaccords"

Des représentants des États étaient réunis fin octobre en amont de l'Assemblée des Nations unies pour l'environnement qui s'est ouverte lundi à Nairobi, siège du PNUE, pour approuver le résumé.

Mais l'Arabie Saoudite et les États-Unis, deux gros producteurs d'hydrocarbures, se sont opposés aux références à la sortie des énergies fossiles, selon un compte rendu du PNUE. D'autres pays étaient opposés à des passages sur le genre ou les subventions néfastes pour l'environnement.

Dans une déclaration conjointe à l'issue des négociations, l'Union européenne (UE) et le Royaume-Uni ont regretté des "tentatives de diversion" de la part de certains pays, sans en nommer aucun en particulier.

Les pays avaient des "désaccords significatifs", a reconnu Mme Andersen. "C'est ce qui fait que les Nations unies sont les Nations unies", mais "on aimerait certainement espérer que cela ne crée pas un précédent pour d'autres processus", a-t-elle dit.

Ces nouvelles difficultés font suite à l'échec, jusqu'à présent, à parvenir à un traité pour limiter la pollution plastique, ainsi qu'à celui des négociations sur la décarbonation des navires à l'Organisation maritime internationale (OMI), sous la pression des États-Unis.

La COP30 s'est pour sa part achevée le 22 novembre par un modeste consensus sur l'action climatique, mais sans la feuille de route de sortie des énergies fossiles espérée par certains pays.

Le rapport publié mardi évalue à quelque 8.000 milliards de dollars par an les investissements nécessaires pour atteindre la neutralité carbone d'ici à 2050 et assurer des financements nécessaires pour conserver et restaurer la biodiversité.

"Le coût de l'inaction est bien plus élevé", notent les auteurs, qui chiffrent les bénéfices économiques attendus d'un changement de modèle plus respectueux de l'environnement.

Ces bénéfices commenceraient à apparaître en 2050, pour atteindre 20.000 milliards de dollars annuels d'ici à 2070, puis jusqu'à 100.000 milliards annuels ensuite.

La clef de ce changement réside dans une "transformation totale de notre système énergétique", soulignait le coprésident du groupe d'experts auteurs, Robert Watson, lors d'une visioconférence de présentation du rapport.

"Nous devons clairement éliminer l'utilisation des combustibles fossiles sur les prochaines décennies", insistait-il, tout en reconnaissant "qu'en ce moment le multilatéralisme semble en difficulté".

 ■

Copyright © 2025 AFP. Tous droits de reproduction et de représentation réservés.

Toutes les informations reproduites dans cette rubrique (dépêches, photos, logos) sont protégées par des droits de propriété intellectuelle détenus par l'AFP. Par conséquent, aucune de ces informations ne peut être reproduite, modifiée, transmise, rediffusée, traduite, vendue, exploitée commercialement ou utilisée de quelque manière que ce soit sans l'accord préalable écrit de l'AFP. l'AFP ne pourra être tenue pour responsable des délais, erreurs, omissions, qui ne peuvent être exclus ni des conséquences des actions ou transactions effectuées sur la base de ces informations.

Votez pour cet article
1 avis
Note moyenne : 1
  • 0 vote
  • 0 vote
  • 0 vote
  • 0 vote
  • 0 vote
SUR LE MÊME SUJET
Publié le 05/12/2025

Hélène Mvubu porte sa fille en marchant dans un champ pollué à Lubumbashi en République démocratique du Congo le 24 novembre 2025 ( Glody MURHABAZI / AFP )Son champ desséché est envahi de…

Publié le 04/12/2025

Un ingénieur dans le laboratoire souterrain de recherche du site d'enfouissement de déchets nucléaires Cigeo (Centre Industriel de stockage Géologique), exploité par l'Agence nationale…

Publié le 04/12/2025

Les personnes habitant près d'un bassin industriel semblent avoir plus de risque de développer des problèmes respiratoires ( Philippe HUGUEN / AFP/Archives )Les personnes habitant près d'un…

Publié le 04/12/2025

Donald Trump dans le Bureau ovale de la Maison Blanche, à Washington, entouré notamment de responsables du secteur automobile américain, le 3 décembre 2025 ( ANDREW CABALLERO-REYNOLDS / AFP…

Publié le 03/12/2025

Donald Trump dans le Bureau ovale de la Maison Blanche, à Washington, entouré de responsables du secteur automobile américain, le 3 décembre 2025 ( ANDREW CABALLERO-REYNOLDS / AFP )Le…

À LIRE AUSSI SUR BOURSE DIRECT
Publié le 09/12/2025

La Bourse de New York a clôturé en baisse lundi, adoptant une attitude prudente dans l’attente de la décision de la Réserve fédérale (Fed) concernant ses taux directeurs, ainsi que de toute…

Publié le 09/12/2025

Votre rendez-vous quotidien avec les petites et moyennes capitalisations ! Chaque jour, retrouvez l’analyse d’Eric Lewin sur les valeurs Small & Mid Caps du moment qui font l’actualité.

Publié le 09/12/2025

Sur le semestre clos le 30 septembre, Medincell a vu sa perte nette se creuser en passant de 14,568 à 16,078 millions d’euros. En revanche, le résultat opérationnel s’est légèrement…

Publié le 09/12/2025

Les indices européens ont pour la plupart fini dans le vert, sauf le CAC 40 et le Footsie à Londres qui est resté quasi-stable. La prudence est logiquement restée de mise alors que la Réserve…